Comment vaincre votre peur de l’échec? 

Enfant qui a peur et qui se cache

La peur de l’échec est humaine.

Le souci est que certaines personnes arrivent mieux à la gérer que d’autres. Et cette peur peut vous gâcher la vie.

Lorsque nous avons peur d’échouer, nous sommes beaucoup plus enclins à procrastiner. Alors, comment dépasser cette peur et prendre quand même les actions malgré elle ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

La peur de l’échec et le perfectionnisme

Le perfectionnisme est souvent lié à une peur de l’échec. Nous avons tellement peur d’échouer, que nous allons tout faire pour être parfaits.

Certaines personnes se cachent derrière cette perfection. Car ils ont peur d’exposer ce qu’elles font au monde. Et cela peut être justifié, car elles auront mis tellement de temps à faire quelque chose de parfait qu’elle ne supporterait pas la moindre critique.

Vous l’aurez compris, le perfectionnisme causé par la peur de l’échec n’est pas du tout la bonne approche à prendre lors ce que vous voulez vous lancer dans quelque chose de nouveau.

Combien d’entrepreneurs ont attendu d’avoir un produit parfait avant de le lancer pour se rendre compte que personne ne voulait de leur produit ?

C’est l’un des principes phares qui est décrit dans le livre « Lean Start-up« .

Ce principe est le suivant: ne pas avoir peur, lancez-vous avant même d’avoir terminé votre produit. Prenez alors les feedbacks de vos premiers clients et améliorez votre produit en fonction de ceux-ci. De cette manière, vous êtes sûre que votre produit peut plaire avant même que celui-ci n’existe. C’est également le principe des Kickstarters

Nous avons tous eu au moins une fois dans notre vie peur d’échouer. Que ce soit lors d’un entretien d’embauche, le passage du permis, lors d’un oral ou à son lancement dans une nouvelle activité.

Si vous ne vouliez pas que cela vous arrive, vous devez essayer de vous lancer sans avoir peur d’échouer. Pour ça vous devez commencer par redéfinir ce que vous considérez comme l’échec.

Redéfinir l’échec

À partir de quel moment pouvez-vous considérer que vous avez échoué?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord un contexte.

Imaginez que vous voulez passer un entretien d’embauche. À partir de quel moment considérez-vous que vous avez échoué à cet entretien ?

La plupart des gens vont naturellement répondre, si je ne suis pas embauché, c’est que j’ai loupé mon entretien.

Des études nous montrent que seulement 50% des entretiens d’embauche se terminent par une embauche. La décision finale de l’entretien est prise sur des critères que vous ne pouvez pas connaître en avance, et souvent ces critères sont subjectifs.

 Si vous définissez l’échec d’un entretien par votre non-embauche, cela veut dire que vous mesurez votre échec avec de la chance. Une chose dont vous n’avez aucune emprise.

Dans ces cas-là, il est normal d’avoir peur d’échouer.

Afin d’éliminer cette peur ou de la réduire, vous devez donc commencer par redéfinir ce que vous considérerez comme l’échec. Posez-vous la question, à quel moment vous considérez que vous avez échoué ? Mais cette fois, répondez avec des métriques sur lesquelles vous avez une emprise.

Par exemple, dans le cas d’un entretien d’embauche. Vous pouvez mesurer le succès par le pourcentage de questions dont vous avez réussi à répondre au mieux de vos capacités. De cette manière, même si à la fin vous n’avez pas le job, vous allez être content de votre performance et je n’allais plus voir ça comme un échec, mais comme une possibilité de vous améliorer. 

Une histoire de Rocker

Je vais vous raconter une histoire que j’ai tiré du livre l’art subtil de s’en foutre.

Dave Mustaine était un bon guitariste, mais il fut expulsé de son groupe de musique du jour au lendemain. L’ayant mauvaise, Dave décide donc de tout faire pour prendre sa revanche. Il décida de créer un autre groupe et de travailler d'arrache-pied pour devenir le meilleur. Il voulait montrer à son ancien groupe qu'ils avaient commis une faute et qu'ils s'en mordraient les doigts.

Il a donc avec son nouveau groupe travaillé, travaillé, travaillé, jusqu'à ce qu'il devienne connu dans le monde entier. Dave Mustaine a créé le groupe de rock Megadeth. Un groupe de rock qui est à son effigie plus de 25 millions d'albums vendus et des tournées mondiales. 

À ce moment de l’histoire, vous vous dîtes, c’est bien, il a réussi à prendre sa revanche, il doit être heureux d'avoir réussi. 

Sauf que c'était sans compter son ancien groupe de rock qui n’est pas moins célèbre. Le nom de son ancien groupe n'est rien d'autre que le célèbre groupe de rock, mais Metallica qui de son côté a vendu plus 280 millions d'albums a eu un succès planétaire. 

Malgré ses 25 millions d'albums et son succès mondial, Dave considère toujours qu'il est un loser et qui n'a pas réussi sa carrière. 

Dave a défini son échec basé sur le succès de Metallica. Dans ce cas, il ne pourra jamais se considérer comme ayant réussi. S’il avait redéfini l’échec par quelque chose dont il avait le contrôle, il aurait pu dire qu’il avait réussi. Car c’est le cas, il a vraiment réussi. On ne peut pas dire qu’avec 25 millions d’albums vendus nous avons échoué. Pourtant il le dit lui même.

Vous devez éviter de faire comme Dave. Ne soyez pas perfectionniste, n’essayez pas de vous évaluer avec des choses dont vous n’avez pas d’influence, et mesurer, à la place, votre échec ou votre réussite sur des choses sur lesquelles vous pouvez vous améliorer.

Si vous arrivez à faire ce changement dans votre esprit, vous passerez rapidement de la peur de l’échec, à l’envie d’essayer. Car vous aurez beaucoup moins peur d’essayer de faire des choses dont vous savez que vous avez les capacités plutôt que d’échouer sur quelque chose dont vous n’avez pas d’influence.

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16 réactions sur “ Comment vaincre votre peur de l’échec?  ”

  1. edouard le minor Réponse

    J’adore l’histoire de Dave, parce que la comparaison nous incite à regarder nos actions sous le mauvais angle. Je dis souvent que  » la comparaison c’est un piège à la con ». Le fait de redéfinir l’échec permet de transformer ses expériences en un apprentissage constructif pour son évolution. Bravo & Merci pour ton article

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      Effectivement, il ne faut pas se comparer mais il faut surtout redéfinir le succès sur des critères que l’on peut maitriser.

  2. Nico06 Réponse

    Article très intéressant et incroyable anecdote sur Megadeth ! C’est dingue de se dire que l’on peut encore tainer ce genre de blessure après avoir su s’imposer. Personnellement, je dois reconnaître avoir souvent renoncer à me lancer par peur d’échouer (surtout à cause du regard des autres). Mais depuis que j’ai pris conscience que certaines personnes arrivaient parfaitement à vivre même si elles échouaient de temps en temps… Je fais sauter cette peur d’être jugé et j’ose en affrontant ma peur (j’ai même réussi à faire un jeu télé avec le risque de perdre et de me sentir jugé).

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      Merci pour ton commentaire. La peur du regard des autres est effectivement un gros point qui nous paralyse beaucoup de gens. Je suis dans le même cas que toi, mais j’essaye au maximum de passer outre et de faire ce que je veux quand même.

  3. Fanta Réponse

    Merci pour cet article, joli storytelling, je suis complètement d’accord avec le fait de définir les métriques. Trop souvent on va avoir tendance à se dire que l’on a échoué alors que l’objectif de base n’était pas bien défini. Cela me rappelle un souvenir quand j’étais athlète, j’ai couru le 400m aux championnats de France, je suis arrivée parmi les dernières et j’étais très déçue. Quand une amie m’a demandée mon chrono, après lui avoir répondu, elle me dit « pourquoi es-tu déçue, tu as presque battu ton record ». Je me suis rendue compte à ce moment là que ce n’était pas du tout un échec, et que finalement je devais être plutôt fière, je n’avais pas placé le curseur au bon endroit. Merci d’avoir fait remonter ce souvenir 😊

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      Merci pour ton commentaire, je suis ravi qu’il t’ait fait remonter un souvenir. Ton histoire est effectivement vraiment similaire à celle de Dave. Mais tu as réussi à prendre le recul nécessaire grâce à ton ami pour transformer ta défaite en une victoire personnelle. Je trouve ça génial.

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      Merci pour ton commentaire, c’est une des histoire dont je me souviens vraiment dans le livre « l’art subtile de s’en foutre » je trouve qu’elle démontre beaucoup de chose.

  4. Cherazade Réponse

    Merci pr ce article qui tombe à pic ! J’ai tjs eu peut de l’échec et j’ai du mal quelques fois à passer le cap ! Merci pr tes nombreux conseils et le.partage de ton anecdote !

  5. renouas Réponse

    Oui, le regard de l’échec est très complexe. Nous avons tendance à nous comparer. Alors comment faire pour prendre du recul sur les réussites des autres ? Comment garder la motivation et la force d’avancer malgré les résultats des autres ?

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      Merci pour ton commentaire. C’est effectivement difficile de ne pas se comparer. C’est d’ailleurs encore plus difficile dans notre monde aujourd’hui avec l’accès au réseau et à toutes les personnes plus doué les unes que les autres. Je pense que je vais écrire un article sur le sujet. Merci pour l’idée

  6. Adeline Valentin-Giquel Réponse

    Merci pour cet article qui fait le lien avec le perfectionnisme. La peur de l’échec nous empêche souvent d’avancer, en effet, redéfinir ce qu’est notre notion d’échec peut aider.

    • Xavier Vlbs Auteur ArticleRéponse

      C’est exactement ça, en écrivant cet article j’ai trouvé beaucoup de similitude avec le perfectionnisme. D’ailleur dans le livre L’art subtile de s’en foutre, l’auteur utilise l’exemple de Dave pour décrire le perfectionnisme.

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